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samedi 19 octobre 2013

Deux millions de Français victimes de l'inceste


Deux millions de Français victimes de l'inceste

Pour la première fois, un sondage évalue le nombre de personnes concernées par ces abus, «fléau de santé publique». Dans le même temps, un rapport parlementaire propose une modification du Code pénal.


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C'est une première. Alors qu'il n'existe aucune véritable statis­tique sur l'inceste en France, une association de victimes veut briser le tabou en publiant une enquête de victimation sur ces abus sexuels. Selon cette dernière, 3 % des Français déclarent avoir été victimes d'inceste. Et un Français sur quatre connaît au moins une victime dans son entourage. Réalisée par Ipsos auprès d'un échantillon national représentatif de 931 personnes, cette étude est une commande de l'AIVI (Association internationale des victimes de l'inceste). «Près de 2 millions de personnes sont concernées, selon ce sondage. Mais je pense qu'il s'agit plutôt d'une personne sur dix, souligne sa présidente, Isabelle Aubry. Nous voulons montrer que l'inceste, cela n'arrive pas que dans les fermes de la France profonde. Ce n'est pas un phénomène marginal, c'est un fléau de santé publique» . «Tous les milieux sont touchés. Ce n'est réservé ni à une élite, ni à des familles défavorisées», rappelle le docteur Vila, du Centre de victimologie pour mineurs de l'hôpital Trousseau.
«Pour que les victimes puissent se reconstruire, il faut que le mal soit nommé», plaide la députée UMP de l'Yonne, Marie-Louise Fort, qui remet mercredi un rapport sur ce thème aux ministères de la Justice, de la Santé et de la Famille. Presque quatre ans après le rapport Estrosi sur ce sujet, elle propose donc d'intégrer la notion d'inceste dans le Code pénal. Actuellement, il est poursuivi comme viol, agression ou atteinte sexuelle avec circonstance aggravante s'il est commis par ascendant ou personne ayant autorité. Cette modification induirait que toute relation sexuelle incestueuse sur un mineur soit de fait assimilée à une contrainte.

Réticence des magistrats

L'AIVI milite pour sa part pour une inscription au Code pénal en tant que crime spécifique pour éviter qu'un viol puisse être jugé comme un délit, «ce qui arrive très souvent et minimise la peine infligée», déplore Isabelle Aubry. Un certain nombre de magistrats se montrent de leur côté réticents, par peur de la multiplication des catégories juridiques. Et soulignent au passage la meilleure ­prise en compte des victimes depuis plusieurs années, notamment avec le rallongement du délai de la prescription à vingt ans. Les Français, eux, se prononcent à 91 % en faveur de cette inscription. Mais ils sont peu nombreux à savoir réagir face à l'inceste. Ayant connaissance d'un cas concernant un enfant mineur, deux personnes sur trois ignorent en effet qu'elles doivent révéler cette information immédiatement aux autorités, même sans preuve.
Pour ce qui est de l'accompagnement et du soin, Marie-Louise Fort recommande une simplification des parcours judiciaires et médico-sociaux et une meilleure information. Via notamment le renforcement de structures existantes et le développement dans chaque département d'un centre de référence pour les trauma­tismes psychiques .«À l'heure actuelle, les victimes attendent parfois six mois pour une consultation spécialisée», indique le docteur Vila.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/01/27/01016-20090127ARTFIG00595-deux-millions-de-francais-victimes-de-l-inceste-.php 


Les principaux enseignements de l’enquête
Alors que l’ « affaire Fritzl », du nom de cette fe
mme autrichienne séquestrée durant 24
ans par son père incestueux, a replacé l’inceste su
r le devant de la scène médiatique au
début de l’année 2008, et presque quatre années apr
ès le rapport Estrosi sur ce sujet,
l’AIVI et Ipsos ont souhaité donner la parole aux F
rançais pour connaître leur opinion sur
la question de l’inscription de l’inceste dans le d
roit pénal.
En outre, à l’heure où il n’existe pas de statistiq
ues nationales en matière d’inceste,
l’AIVI et Ipsos ont cherché à savoir si les Françai
s avaient déjà été confrontés à cette
situation, et de quelle manière ils y avaient fait
face.
C’est pourquoi Ipsos a interrogé les 16 et 17 janvie
r par téléphone 931 personnes,
constituant un échantillon national représentatif d
e la population française âgée de 18
ans et plus.
Un Français sur quatre connaît au moins une personne victim
e d’inceste dans
son entourage
La présente étude permet de dresser un premier cons
tat édifiant :
26% des Français
déclarent connaître au moins une personne victime d
’inceste dans leur entourage
.
En effet, lorsqu’on leur demande si elles connaisse
nt une ou plusieurs personnes ayant été
confrontées à une liste de situations relevant de l
’inceste, 26% des personnes interrogées
répondent au moins une fois par l’affirmative.
Ainsi, 19% des Français déclarent connaître une (12
%) voire plusieurs personnes (7%) ayant
subi des agressions sexuelles comme des attouchemen
ts ou des caresses, et 13%
connaissent une (8%) ou plusieurs personnes (5%) ay
ant été victimes de viols. De même,
respectivement 11% et 9% affirment qu’un ou plusieu
rs membres de leur entourage ont
subi des actes d’exhibitionnisme ou fait l’objet de
confidences répétées à caractère
sexuel. Seules 3% des personnes interrogées connais
sent une ou plusieurs personnes ayant
été obligées de poser pour des photographies érotiq
ues ou pornographiques durant leur
enfance ou leur adolescence.
L’examen détaillé des réponses révèle que
les femmes sont plus nombreuses que les
hommes à déclarer connaître au moins une personne v
ictime d’inceste
(32%, contre 20%
des hommes). Peut-être les femmes sont-elles plus s
ouvent choisies comme confidentes
lorsque survient une telle situation ?
3% des Français déclarent avoir été victimes d’inceste
Lorsqu’on leur demande quel est leur lien avec les
victimes d’inceste qu’ils déclarent
connaître,
les Français répondent majoritairement qu’il s’agit
d’un ami ou d’une
connaissance (61%)
, tandis que pour plus d’une personne sur quatre (2
7%), cette victime
est une personne de leur famille (frère, sœur, cous
in). Plus rarement, cette personne est
un parent (père, mère, oncle ou tante -5%), ou un c
onjoint (2%).
Ainsi, pour 90% des personnes connaissant au moins
une victime d’inceste, la victime est
un proche, et même un membre de la famille pour 34%
d’entre elles. 





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